Errare humanum est, perseverare diabolicum, signifiant en latin “L'erreur est humaine, persévérer est diabolique”, est une locution qui souligne l'acceptation de l'erreur comme une faiblesse humaine naturelle tout en condamnant l'entêtement délibéré dans l'erreur.
Cette maxime véhicule une forte portée éthique, rappelant l'importance de reconnaître et corriger ses fautes pour préserver l'équilibre moral et social.
Cette maxime est attribuée à Sénèque, philosophe stoïcien romain, bien que des traces de ce concept se retrouvent dans la philosophie grecque antique. Elle illustre une réflexion sur la responsabilité humaine et les limites de la tolérance face à l'entêtement.
Au Moyen Âge, l'expression est reprise par des penseurs religieux et philosophes, notamment Saint Augustin, pour souligner les conséquences morales de persister dans le péché ou l'erreur.
Dans la société moderne, cette maxime est couramment utilisée pour dénoncer l'aveuglement volontaire, notamment dans les contextes professionnels, politiques ou éducatifs, où les erreurs répétées ont des conséquences graves.
La maxime peut être analysée sous plusieurs angles :
La maxime est utilisée pour encourager les élèves à reconnaître leurs erreurs et à s'en servir comme une opportunité d'apprentissage, tout en soulignant l'importance de ne pas répéter volontairement les mêmes fautes.
Dans un contexte juridique, cette maxime peut être invoquée pour distinguer les erreurs involontaires des actes réitérés, jugés intentionnels et répréhensibles.
Les dirigeants sont souvent jugés sur leur capacité à corriger leurs erreurs. Persévérer dans des politiques inefficaces ou nuisibles est généralement perçu comme un défaut majeur de leadership.
Dans la vie quotidienne, cette maxime rappelle l'importance de la bienveillance envers les erreurs d'autrui tout en incitant à fixer des limites face à une obstination nuisible.
L'explosion de la navette Challenger est souvent citée comme un exemple de “persévérance diabolique” : des avertissements sur des défauts techniques avaient été ignorés, menant à une tragédie évitable.
Dans des affaires telles que l'effondrement d'Enron ou de Lehman Brothers, les dirigeants ont persisté dans des pratiques douteuses malgré les signes avant-coureurs, entraînant des conséquences désastreuses.
Les récits bibliques, tels que la chute de Judas Iscariote, mettent en avant cette maxime pour montrer les dangers de persister dans le péché après une première erreur.
La maxime Errare humanum est, perseverare diabolicum pose une question centrale : qu'est-ce qui distingue une erreur pardonnable d'une faute impardonnable ? En s'appuyant sur des fondements éthiques, elle invite à une introspection sur la manière dont l'humain gère ses échecs et ses responsabilités.
L'expression Errare humanum est, perseverare diabolicum demeure une leçon universelle et intemporelle. Elle enseigne que l'erreur est non seulement inévitable, mais aussi essentielle pour apprendre et évoluer. Cependant, elle impose également une vigilance et une responsabilité : refuser de reconnaître ou de corriger ses fautes peut conduire à des conséquences graves, non seulement pour soi-même, mais aussi pour la collectivité.